Dénoncer
comme caduc le Traité de Maastricht : Le 20 septembre
1992, le peuple français en a certes approuvé
la ratification par voie référendaire, à
une très courte majorité, mais pour le Front
national, qui confère que le peuple lui-même
n’a pas plus le droit de renoncer à sa souveraineté
qu’un individu libre ne peut par contrat se mettre en
servitude, le traité est illégitime.
1.
Abroger la révision constitutionnelle du 23 juin
1992 qui prévoit la possibilité
d’accorder le droit de vote aux étrangers européens.
Cette éventualité est en réalité
une étape pour instaurer ultérieurement
le droit de vote des étrangers non européens
conformément à plusieurs résolutions
du Parlement européen.
2.
Introduire dans la constitution la primauté du
droit interne sur le droit international :
il est temps de consacrer la souveraineté nationale
comme principe constitutionnel intangible. Il n’est en
effet pas sain de laisser aux juges le soin de dire si
la loi française doit ou non s’appliquer à
l’encontre de traités internationaux ratifiés
par la France.
3.
Supprimer la commission de Bruxelles :
en raison de son caractère bureaucratique, irresponsable
dans les faits et mondialiste dans l’esprit, elle bafoue
la volonté des peuples et la souveraineté
des gouvernements. Elle doit donc être supprimée
et remplacée par un Secrétariat général.
ORGANISER
L’EUROPE DES PATRIES
1. Susciter une conférence sur la réorganisation
de l’Europe : aucun
texte, depuis la naissance de la «construction européenne
», n’ayant défini ce que devrait être
l’organisation européenne, il s’agit de redéfinir
la nature de l’organisation de l’Europe conformément
au principe confédéral de l’Europe des patries.
2.
Réviser les traités pour créer la
confédération de l’Europe des patries.
La France proposera la renégociation de l’ensemble
des traités européens en vue de créer
une confédération de l’Europe des patries.
La Confédération sera fondée sur
le principe de l’identité et de la puissance des
nations, sur leur nécessaire coopération
et sur la principe de la préférence nationale
et européenne.
3.
Fonder l’Europe sur son identité.
La Confédération de l’Europe des patries
réunira l’ensemble des nations de l’Europe historique,
géographique et culturelle soucieuses de préserver
et de valoriser, pour les génération futures,
leur patrimoine propre et les intérêts qu’elles
ont en commun avec les nations voisines. C’est donc bien
sur l’identité nationale de chaque patrie et sur
l’identité européenne partagée par
toutes que doit reposer cette Confédération
de l’Europe des patries.
4.
Donner comme objectifs à l’Europe la sécurité
militaire et la puissance économique.
La Confédération de l’Europe des patries
doit voir ses compétences strictement limitées.
Ainsi n’aura-t-elle à se préoccuper que
de ce qui manque aujourd’hui aux nations européennes
prises isolément, c’est à dire la puissance
militaire et économique.
5.
Remplacer le principe de l’intégration par la coopération
: la Confédération de l’Europe
des patries doit s’appuyer sur la notion de coopération,
une notion qui respecte la souveraineté des Etats
tout en assurant la bonne fin d’objectifs communs. Notons
que c’est d’ailleurs sur la base de ce principe qu’ont
été obtenus les plus beaux succès
économiques de l’Europe : Abribus et Ariane.
6.
Prévoir une alliance militaire européenne
: les nations d’Europe ont des intérêts
communs et subissent des menaces communes. Elles doivent
donc être capable d’assurer ensemble leur défense
contre ceux qui les menacent. Il s’agit en fait de veiller
simplement à organiser la coordination des moyens
militaires européens en tant que besoins, comme
cela a déjà été pratiqué
au cours des deux conflits mondiaux.
7.
Instaurer des mécanismes de sécurité
collective en Europe. L’effondrement du communisme
a provoqué de nouveau conflits en Europe. Il n’est
pas sain que de tels conflits se développent sur
notre continent aux portes de la France, ni que des puissances
extra européennes, même au titre de l’ONU,
viennent s’en mêler. Ces conflits intra-européens
doivent pouvoir être maîtrisés, régulés
et résolus dans le cadre d’un système de
sécurité collective européen intégré
le cas échéant à la Confédération
de l’Europe des patries.
DEFENDRE LES INTERETS EUROPEENS
1.
Appliquer le principe de la préférence nationale
et européenne. De même que la France
devra appliquer le principe de la préférence
nationale, de même l’Europe des patries devra mettre
en œuvre le principe de la préférence européenne.
A l’instar de ce que prévoyait le traité
de Rome pour l’agriculture, cette préférence
européenne devrait être étendue à
l’ensemble des secteurs économiques et constituer
l’un des facteurs de défense et de protection des
économies européennes face aux importations
sauvages venue d’au-delà des frontières
de la Confédération.
2.
Protéger le grand marché européen.
L’économie mondiale est le théâtre
d’une guerre impitoyable dans laquelle nos adversaires
n’hésitent pas à user de tous les moyens.
Or l’Europe semble actuellement ignorer cette dure réalité
et applique naïvement et comme inconsciente le principe
du libre-échangisme mondial. Il faut donc, à
l’instar des Etats-Unis et du Japon, changer de méthode,
protéger le marché intérieur de l’Europe
et aider nos entreprises à l’extérieur.
Recourir à un protectionnisme pragmatique aux frontières
de la Confédération : c’est du reste ce
que préconise le prix Nobel d’économie français
Maurice Allais.
3.
Réexaminer à notre bénéfice
les relations commerciales avec les Etats-Unis et le Japon.
Les relations économiques actuellement déséquilibrées
entre l’Europe d’une part, les Etats-Unis et le Japon
d’autre part, devront réexaminées, et les
accords commerciaux renégociés afin que
soit rétablie une juste parité entre les
partenaires.
4.
Coordonner les politiques européennes de lutte
contre l’immigration. L’ensemble des pays de
la Communauté européenne est confronté
au drame de l’immigration. Or, ce problème sera
d’autant moins difficile à résoudre qu’une
égale rigueur régnera sur l’ensemble du
territoire et aux frontières de la Communauté.
Il est donc nécessaire que les différentes
politiques de lutte contre l’immigration soient coordonnées
dans l’intérêt des peuples européens.